Du Péloponnèse au Dodécanèse en passant par la Crète
La remise à l’eau d’un bateau est un moment à la fois joyeux, émouvant et un peu stressant aussi. Tout doit être prêt à l’instant choisi, et lors de la descente du lift dans l’eau, les planchers sont ouverts pour vérifier qu’il n’y a pas d’anomalies, démarrage du moteur, c’est parti…
Avant sa remise à l'eau, Oniros a droit à une nouvelle couche de peinture sous-marine. Après deux jours de nettoyage, ponçage, application au pinceau et au rouleau, il est remis à l’eau dans la baie de Koilada près de Nauplie. Nous descendons plein sud le long de la côte du Péloponnèse par les villages de Leonidhion, Kiparissi et Monemvassia, et atteignons l’île de Cythère par temps calme. La traversée vers La Canée en Crète fut plus ventée (6 à 7 beaufort), ainsi que les étapes de Rethymnon et Heraklion (7 à 8 beaufort) sur la côte nord de la grande île. La météo en avril oscille entre les forts vents du sud de l’hiver et le retour du meltem, vent du nord qui va s’installer jusqu’au mois d’octobre. La jolie baie d’Agios Nikolaos nous donne l’opportunité de visiter l’intérieur du pays, la cité dorienne de Lato, le plateau de Lassithi, puis de passer une belle soirée comme les tavernes grecques savent nous en offrir, rire, amitié, mezedes…
Sitia est notre dernière étape en Crète, nous doublons le cap Sidheros (extrême nord-est de l’île) et nous dirigeons sur l’île de Kasos. C’est l’île la plus au sud du Dodécanèse, avec sa grande sœur Karpathos, elle est souvent battue par les vents, du sud en hiver, du nord-ouest en été. En randonnant, nous faisons une belle rencontre avec un couple de bergers qui nous font gouter beurre et fromage locaux. La découverte de notre trajet est sans aucun doute Karpathos. Mise à l'écart, souvent très ventée avec une mer agitée et dangereuse, cette île sauvage est superbe avec ses forêts de pins, et ses panoramas à couper le souffle. Après un passage au nord à Diafani, nous rejoignons le sud de Rhodes, au mouillage de Prasonisi. Spot de planche à voile, c’est un autre rendez-vous avec la nature à l’état brut. La remontée vers Halki nous fait redécouvrir cette île calme, petit « Symi », avant de retrouver sa grande sœur et la cité médiévale.